[listLe soleil pointait son nez. Je vérifiai par habitude ma bague de jour ! Je savais qu’elle était là mais je préférais en être sure ! Mon cœur battait à tout rompre. Je filai sous la douche pour être toute propre. J’attrapai ma serviette, la noua autour de mon corps et partie devant mon armoire. Je mis longtemps avant de me décider sur ce que j’allais porter… J’aurai pu prendre le temps de créer moi-même ma tenue, mais cet entretien était tout récent. Il y a encore une semaine, je n’aurai même pas pris la peine de répondre aux petites annonces. Mais les soins de maman commençaient à couter cher ! Et je n’avais pas non plus le temps de régler les dettes qui commençaient à s’amonceler. Alors qu’une solution. Je devais bosser.
J’aurai pu trouver un moyen plus rapide pour régler tout cela, c’est vrai, je ne pouvais le nier. Mais j’avais des principes : hors de question d’aller quémander de l’aide à quiconque ! C’était mon problème. Voilà pourquoi, je prenais le temps de bien réfléchir à ma tenue. Elle allait être capitale. Je devais être parfaite. Naturellement parfaite ! Je n’étais pas une poupée de cire et je ne voulais pas ressembler à toutes ces godiches de magasines (que j’adore lire pourtant). J’optai finalement pour une petite jupe bouffante. Je choisi un débardeur blanc, l’enfila, et ajouta ma jupe par-dessus… Je coiffai du bout des doigts mes longs cheveux blond et ajouta une petite touche de mascara et de blush ! Je finis par une superbe paire d’escarpin et partie chercher ma tasse de café. Je n’ajoutai rien d’autre à ma tenue. Une simple paire de boucle d’oreille en or pour compléter le tout : J’étais fin prête !
Ca y est c’était le grand jour ! Je me sentais légèrement stressée car c’était la première fois que j’allais postuler pour un boulot depuis la fin de mes études ! Heureusement pour moi mon CV était des plus impressionnants ! (Merci Klaus du coup de main). J’avais travaillé pour bon nombre de maison de couture. Et j’avais tout prévu en qu’a de question désagréable. Car, je comprenais, qu’un futur employeur, puisse se poser des questions concernant mon expérience professionnelle, qui était aussi longue que mon âge. Mais il était temps de partir. Hors de question d’arriver en retard ! Je pris ma voiture (pour ne pas être essoufflée) et direction le nouveau magasin. ][/list]
Ambroise avait exceptionnellement fermé le magasin pour une petite heure. Il comptait recevoir une certaine Caroline Forbes qui postulait pour un emploi dans son magasin. Il ne savait pas trop quoi demander ni trop quoi faire mais qui sait, peut-être que ça viendra tout seul durant l’entretien. Rien ne devait dépasser et même Ambroise s’était habillé pour l’occasion. Ne sachant pas trop quoi porter il avait opté pour l’original et de porter une de ses créations. Une veste en cuir avec sur les épaules un cuir de couleur or un peu rose, un pull classique noir, un jean slim noir pour femme et des bottines noir. Un look plutôt simple, assez cool mais pour autant trop cool, il ne voulait pas donner l’impression de s’en foutre totalement.
Il avait prévu trois affiches sur lesquelles il porte trois de ses créations les plus classiques mais toutes pour femmes. Il voulait voir ce qu’elle pensait de ces tenues et son avis jouerait fortement sur le fait de son embauche ou pas. IL espérait juste tomber sur une jeune femme plutôt réfléchie et calme, et non pas une farfelue timbrée ou une personne surnaturelle. Mais qui sait ? L’avenir réserve des surprises. Et puis il commença à penser qu’avoir un vampire dans l’entreprise ne ferait pas de mal, une employée infatigable et qui n’a pas réellement besoin de pause c’est un atout à ne pas négliger mais plutôt un atout à avoir.
Ambroise inspira et commença un peu à appréhender le rendez-vous. Il voulait que l’autre personne se dépêche un peu d’arriver. Curieux, maladif, le pauvre sorcier n’en pouvait plus d’attendre, étant donné qu’il est peu patient pour ce genre de choses. Pour se détendre, Ambroise alluma la radio et une musique assez entrainante passait, c’était Alive de Krewella. Ambroise se mit alors à danser et finit par augmenter le volume de la radio qui avait des baffles disposés partout dans le magasin donc au final, la boutique était un peu devenue une discothèque pour une seule personne. Ambroise dansait en oubliant que quelqu’un devait venir.
Le cœur battant à tout rompre, je garai ma voiture sur le parking. Une musique actuelle était en train de passer à la radio et je fis un effort surhumain pour l’écouter jusqu’au bout. Gardant les mains sur le volant, je me mis à tapoter les doigts dessus tout en prenant de grande bouffée d’air. Baissant la tête, le stresse commençait à avoir raison de mon optimisme légendaire. Je mourrais d’envie de rentrer à la maison et de me blottir sous la couette. Pourtant, je savais que cela ne devait pas se passer de cette manière. Je devais régler les notes de l’hôpital. Et je pourrais le faire en bossant. Me redressant je me regardai dans le rétroviseur et esquissa un sourire. *Mouais pas mal* ne pus je m’empêcher de penser. Mais il y avait mieux. Je me penchai (merci Caro de toujours partir en avance) vers le fauteuil du passager, pris mon sac, l’ouvrit en vitesse, retira mon baume a lèvre et l’appliqua sur celle-ci. Une petite touche de parfum ! Et hop ! Je sortis de l’habitacle, ferma la voiture et me dirigea d’un pas sur et élégant vers la boutique. Une voiture arrivait en face de moi et je l’esquivai assez vite. Sourire aux lèvres, plus je me rapprochai de cet endroit et plus je me sentais détendue. * Je suis Caroline Forbes*. Finalement, se lancer des fleurs avait du bon ! Il était plus facile de faire face au stresse de cette manière. La porte s’approchait de ma vue et mon sourire augmentait. La pression disparaissait et j’allais enfin montrer de quoi j’étais capable. Toutes ses années d’apprentissage allaient enfin payées ! Devant la porte, je constatai qu’il y avait peu de monde *Tant mieux pour moi*. Puis en poussant la porte, une petite sonnerie se fit entendre et j’aperçus une personne en train de danser… Sans doute un employé… Ne sachant pas comment réagir je me mis à toussoter, sourire aux lèvres, et m’exclama :
« Bon choix de musique ! Si j’avais su que c’est un entretien de danse que je passais je ne me serais pas habillée de cette manière ! »
Je m’avançais un peu plus, tendant la main et fini d’ajouter :
« Je suis Caroline Forbes et j’ai rendez-vous, avec, le propriétaire de ce magasin. Ambroise De Créteau. Pouvez-vous me montrer le chemin de son bureau. Je fis une pause. Le reste devrait être facile à trouver pour moi ! »
« Bon choix de musique ! Si j’avais su que c’est un entretien de danse que je passais je ne me serais pas habillée de cette manière ! » fit la jeune femme blonde.
Non vous êtes bien habillé pour n’importe quelles circonstances. fit Ambroise.
« Je suis Caroline Forbes et j’ai rendez-vous, avec, le propriétaire de ce magasin. Ambroise De Créteau. Pouvez-vous me montrer le chemin de son bureau. Le reste devrait être facile à trouver pour moi ! » fit à nouveau la blonde.
Ambroise explosa de rire. Elle l’avait prise pour un employé ou un étalagiste ou comment ça se passe ? Le jeune sorcier alla près de la radio et baissa le son. Puis revint vers la jeune femme. Il avança sa main vers elle.
Ambroise enchanté, oublions les noms de familles et préconisons les prénoms, Caroline, c’est ça ? Tu es une vampire depuis longtemps ? Pourquoi tu postules ici ? Qu’attends-tu d’un travail dans un magasin de mode ? fit-il.
Ambroise souriait confiant pour détendre l’atmosphère. Il avait lâché le « tu es vampire depuis quand ? » espérons que la jeune femme ne se mette pas sur ses grands chevaux. Cela serait dommage de devoir la recadrer avec violence, puissance et magie. Ambroise n’aime pas trop utiliser ses pouvoirs comme ça, sachant que ces sœurs le ressentiraient directement et la harcèleraient de messages et d’appels pour savoir s’il va bien. Il souriait toujours et finit par parler à nouveau.
Je suis un sorcier, j’ai senti ce que tu es, je n’ai pas fait d’enquête pour pouvoir te piéger ou autre… Si jamais c’est ce que tu penses … fit-il en esquissant un léger sourire.
Sur de lui, je commençai a me dire, que j’avais bien fais de venir postuler par ici. Cela allait me changer des patrons BCBG qui ne voyait que leur profit au détriment du reste. Ne sachant pas, si je devais me déplacer ou rester sur place, je pris l’initiative de lui tendre mon CV histoire d’avoir un truc à faire. Cherchant ce papier, je ne prêtais pas attention à ce qu’il se passait, quand la phrase qu’il prononça me mis mal à l’aise… *Tu es un vampire ?!* Mais ce n’est pas possible ! Ils se sont tous donné le mot ou quoi ? Noa ! Maintenant lui. Ce sera qui la prochaine fois ? Un bébé dans les bras de sa maman. Notre secret risquait d’être terriblement difficile à gérer. On allait finir par nous faire cramer sur un bucher. Ne le prenant ni mal, ni bien, car il me confirma qu’il était également un être surnaturel, je hochai la tête et lui répondit :
« Je suis découverte ! Pas de quoi en faire toute une montagne. Et pour terminer ta demande, je me suis permis de venir postuler chez toi, car j’ai besoin d’argent. Les raisons me sont personnelles mais à la différence de toutes les jeunes femmes qui viendront postuler par ici, j’ai de l’expérience. Je suis organisatrice en évènementiel. Mon talent peut t’aider à faire connaitre ta boutique. J’ai de nombreux contact un peu partout et m’avoir à tes côtés vont te donner un avantage certain sur les autres… »
Je me tus cinq minutes avant d’ajouter en souriant :
« Après tout, je suis un vampire, si un de tes concurrents se montre déloyale je peux venir lui montrer lequel est le plus fort. Même si je constate que tu es toi-même un être surnaturel. »
Sujet: ENTRETIEN D'EMBAUCHE || feat Faith & Ambroise 
