La culpabilité est un sentiment irrationnel. Le remords, lui, exprime une nostalgie, le regret de ce qui aurait pu être et n'a pas été.
∞ Ici, c'est l'histoire de votre personnage. En une vingtaine de ligne minimum, racontez nous l'enfance de celui-ci, sa vie. En bref nous voulons tout savoir !
« Elle est juste différente. Et différent ne signifie pas forcément mauvais… »Alyssa, de son nom complet, Alyssa Reese Lancaster, est née un beau jour d’hiver, le vingt-trois décembre mille neuf cent quatre-vingt-douze dans un hôpital de la ville de Richmond en Virginie. La neige avait recouvert la lande qui, en été, était bien verte. Les ronces, ainsi que les rochers, étaient recouverts d'un joli manteau. Non loin de cette lande se trouvait une belle et chaleureuse maison. C’est ici que la famille Lancaster avait élu domicile. Les parents avaient ramené de l’hôpital leur petite fille aux boucles blondes qu’ils prénommèrent Alyssa, signifiant « noble » et « lande ». C’était leur enfant unique. Les semaines qui suivirent se déroulèrent sans aucune entrave et le bébé grandissait normalement. Fille d’un médecin et d’une psychothérapeute, Alyssa a toujours vécu dans un environnement aisé et n’a jamais manqué de rien. Ils étaient les meilleurs parents qu’un enfant puisse avoir et lui ont appris que faire le bien était le plus vrai bonheur que le cœur humain puisse goûter. Alyssa a donc grandi dans un climat chaleureux rempli d’amour et de bienveillance.
Alyssa, surnommée aussi Aly ou bien Lily par ses proches, a toujours été une enfant gâtée et avait même tendance à en profiter pour faire des caprices. L’aventure était quelque chose qui la fascinait mais qui ne l’effrayait pas le moins du monde. Seulement, au-delà d’être capricieuse, Aly était également une enfant susceptible d’évoluer parfois brusquement d’une tendance à l’autre et, en grandissant, sa double facette se confirmait de plus en plus. Arrivée à l’adolescence, Aly était très concernée par sa propre personne, pouvant même se montrer égocentrique, fière et arrogante. Pourtant, sous ce vernis extérieur et derrière cette cuirasse de dureté se cachait en réalité une jeune adolescente particulièrement humaine et vulnérable dont une personne parviendra à briser cette carapace. En effet, grâce à cette dernière, Lily devenait une personne meilleure et tout a changé…
Cher journal, j’estime que c’est maintenant à moi de te raconter la suite de mon histoire. Une histoire qui aurait pu connaitre une fin heureuse mais la vie en a malheureusement décidé autrement… Cela fait maintenant plusieurs années que je ne suis pas venue t’écrire. Je sais, ça fait longtemps, trop longtemps même… Mais depuis que j’ai découvert qui j’étais réellement, je dois t’avouer que je n’ai trouvé ni le courage ni la force de mettre par écrit mes pensées les plus secrètes. Peut-être qu’en les écrivant, j’avais peur que tout cela devienne réel mais, en même temps, c’est sa durée, et elle seule, qui authentifie le réel et il faut bien faire avec. Seulement voilà, aujourd’hui, je vais prendre un nouveau départ en enterrant pour toujours les vieilles blessures, même si je suis consciente que cela ne va pas être facile car elles peuvent se rouvrir et se rappeler à toi à tout moment et je ne pourrai malheureusement pas y échapper. C’est pourquoi aujourd’hui, je vais profiter de mon bref voyage dans le train pour te parler de mon passé comme si le cours de mes mots reflétait une réalité que je savais irrémédiablement perdue…
Il y a maintenant dix ans, j’ai fait la plus belle rencontre de ma vie. Peu après ma rentrée en sixième, mon professeur de mathématiques eut la fausse bonne idée de me changer de place car mon amie et moi étions trop bavardes soi-disant. Il me mit alors à côté d’un dénommé Léo Williams. A cette époque, j’étais déjà une vraie chipie ou une sacrée petite peste quand je le voulais. J’embêtais constamment Léo en cours pour que notre prof nous sépare et que je retourne à côté de mon amie mais, bien sûr, cela n’a pas marché. Pourtant, au fur et à mesure que les semaines passaient, je trouvais sa compagnie de plus en plus agréable. C’est alors que cette agréable compagnie s’est transformée en amitié puis, au lycée, en amour. Il était mon premier grand amour et mon âme sœur, je l'aimais profondément et même si je n’avais pas un caractère facile tous les jours, il m’acceptait tel que j’étais et je l’aimais pour cela…
Pourtant, nous étions vraiment différents Léo et moi d’un point de vue caractère, financier mais ne dit-on pas que la magie du premier amour c’est d’ignorer qu’il puisse finir un jour ?! Si seulement ça pouvait être vrai… Ainsi, les choses avaient changé entre Léo et moi et il décida de me plaquer à la fin du lycée… J’ai toujours cru que nous étions heureux tous les deux et que rien n’aurait jamais pu nous séparer mais c’était bien réel, il avait mis un terme à trois ans de relation à cause de ses problèmes familiaux. Seulement, j’avais toujours besoin de lui dans ma vie. Il voulait que nous restions amis mais je refusais et même si ça me faisait du mal au fond de moi, je ne voulais plus le voir ni entendre sa voix, je ne voulais même pas le regarder et certainement pas être son ami. Il m’avait trop blessé… Une maladie, un deuil, on en parle... mais un chagrin d'amour scelle les mots au bord des lèvres comme si une incompréhensible pudeur devait les retenir, nous empêchant de les communiquer aux autres. Je suis donc partie sans me retourner pour me venger de lui en dénonçant son père flic et alcoolique à la police…
A partir de là, la rage s’est emparée de moi et je pleurais toutes les larmes de mon corps quand j’étais seule à la maison. Je lui en voulais de m’avoir fait souffrir. On ne plaque pas comme ça Alyssa Lancaster sans en payer le prix ! Ce jour-là, nous nous ne sommes plus jamais revus. Ma vie fut brisée, j’étais anéantie et je pensais ne jamais pouvoir me relever. Cher journal, alors que je croyais vraiment avoir touché le fond avec cette rupture, ma vie bascula à nouveau. Je me suis toujours dit que la vie était pourtant un défi à relever, un bonheur à mériter et une aventure à tenter mais nous avons tous nos raisons de croire que le destin peut changer le cours d’une vie. Mais dans quelle mesure notre vie est-elle prédestinée ? Des questions dont j’ignore les réponses mais qui hantent mon esprit depuis bientôt deux ans car c’est à cette à période, après ma rupture avec Léo, que des choses étranges et inexplicables ont commencé à se produire même si je ne croyais pas à l’irrationnel…
Ce monde en lui-même n’est pas raisonnable, c’est tout ce qu’on peut en dire. Mais ce qui est absurde, c’est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme.Comment peut-on expliquer des choses qui bougent juste par la force de notre esprit, le contrôle partiel des quatre éléments ou bien ressentir les émotions de quelqu’un d’autre, d’arriver à se mettre à sa place ? On ne le peut pas tout simplement et, pourtant, ça m’est arrivé alors que je croyais que le monde dans lequel je pensais vivre était dépourvu de magie et de mysticisme… Cependant, comment nier ce que j’étais en train de devenir, un monstre ! Je ne pouvais qu’y croire même si pour moi, c’était impossible mais les preuves étaient là, sous mes yeux et je devais faire face à cette nouvelle réalité. Au fil des années, bien que j’aie eu du mal à l’admettre au départ, j’ai fini par accepter ce que je j’étais en définitive, une sorcière, et non un monstre et ça me faisait le plus grand bien.
A la suite de cela, j’ai découvert que j’avais été adopté et que mes parents biologiques vivaient dans une ville du nom de Mystic Falls en Virginie... J’en ai voulu au début à mes parents adoptifs de m’avoir caché la vérité mais j’avais besoin de connaitre la vérité sur mes origines et surtout besoin de prendre du recul, de me retrouver et de faire le point loin de Richmond. C’est pour cela qu’aujourd’hui j’entame une nouvelle vie à Mystic Falls et j’appréhende énormément ce moment. Voilà cher journal, tu sais tout de moi, de ma vie. Mais à force de te raconter ma vie, je n’ai même pas vu le temps passer. Cher journal, je vais donc devoir te laisser, j’arrive à la gare. A bientôt…